Autres sites remarquables


 

la Fontaine

 

Au début du XIXe siècle, sous l'impulsion du comte de Choiseul, la municipalité entreprend des travaux pour canaliser l'eau du ruisseau dit ' Fontaine des Fièvres '. Une conduite en pierre est enterrée le long de la grande rue.

Elle alimente trois bornes-fontaines dans la rue, ainsi qu'un abreuvoir et un lavoir, situés face au château.

Pour pallier la saleté permanente de cet endroit, le comte de Choiseul les supprime et offre à la commune de Baillet cette fontaine ainsi qu'un autre lavoir. Le don est agréé par la sous-préfecture de Pontoise le 4 avril 1821.

La vieille conduite ensablée est reprise en 1877 par du plomb, puis détruite en 1912 et remplacée par une canalisation en fonte.


 

l'école Henri Boiscommun

 

La première mention d'une école date de 1614.

L'école est alors tenue par le curé et la fabrique, assemblée de laïcs qui gère les biens de l'église paroissiale.

En 1755, Marie-Thérèse Giraud fonde une école de charité pour les filles. Dépendante de la cure, elle est vendue comme bien national pendant la Révolution et rachetée, comme le presbytère, par le curé Pierre Tétrel. Celui-ci, sous la pression de la commune, fait de l'école paroissiale une école communale, et le premier instituteur laïc y est installé en 1792.

Régulièrement entretenue, elle devient néanmoins vétuste, et la municipalité décide, en 1954, de construire une nouvelle école.


 

le Parc du Bois de l'Etang (ex-CNPO)

 

En 2004, est découvert, enfouies et cassées dans l’une des glacières de l’ancien château de Baillet en France, des statues soviétiques. Cette découverte surprenante va réactiver l’histoire du parc de Baillet et de son château disparu en 1980. Particulièrement occulté, l’histoire cégétiste du parc mérite qu’on s’y attarde.

 

Acheté en 1937, année de l’exposition internationale, le château et la propriété de 71 hectares appartenaient alors à la veuve d’un banquier, Madame Cretenier. La propriété devient le « Premier parc de loisirs en France destiné aux ouvriers de la métallurgie ». Si cette acquisition en 1937 par Monsieur Henri Gautier, secrétaire et trésorier du syndicat, dans le cas d’un réseau d’œuvres sociales, est évoquée dans certains ouvrages, le reste de l’histoire de notre parc n’a jamais été mis en lumière. Il représente pourtant, pour plusieurs raisons, un intérêt historique primordial.

 

Réquisitionné en novembre 1939 il devient un camp d’internement pour détenus politiques et syndicalistes communistes.

Les Allemands pénètrent dans Baillet aux alentours du 13 juin 1940 et occupent parc et château du 18 au 25 juin 1940... Pourtant si l’occupation allemande de juin 1940 n’est pas certifiée, nombreux témoignages mentionnent la présence de l’armée allemande jusqu’en novembre 1940, tout comme Monsieur Henri Boiscommun (maire de Baillet en France de 1919 à 1960).

Il en sera de même pour les châteaux de Montsoult et Maffliers où les allemands y installent leur Kommandantur. Les locaux de la maison de la métallurgie ainsi que le château ayant été occupés par les Allemands pendant la guerre, bon nombre de documents ont été détruits ou emportés par ceux-ci.

 

Par arrêté préfectoral il sera de nouveau réquisitionné et occupé par un centre de jeunesse du 14 novembre 1940 au 12 décembre 1943.

Le parc et le château sont restitués le 12 septembre 1944.

Le syndicat se reforme à la fin du mois d’août 1944. Nombreux de ses dirigeants et membres du bureau ont été déportés ou sont morts pendant la guerre. Les métallurgistes décident de réorganiser le syndicat. Ils se rendent compte que le parc de Baillet a subi une série d’occupations qui a mis la propriété dans un délabrement important.

 

Dès octobre 1944 plusieurs soviétiques arrivent au château de Baillet, une lettre expliquant les différentes occupations du parc entre 1939 et 1944 les mentionnent comme « prisonniers russes libérés ».

 

En 1963 le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme refuse d’indemniser le syndicat pour l’occupation allemande, les demandes ne reposant pas sur des preuves tangibles. 

La quasi-totalité des équipements a disparu pendant la guerre. Le piano restant est hors d’usage, de même le billard, y compris la piscine non portée à l’inventaire est dégradée. À travers les diverses occupations ou tentatives d’occupation par le gouvernement militaire, l’armée allemande, les services publics de Vichy, l’armée américaine, ou les prisonniers soviétiques, le parc de Baillet en France, suscite un intérêt certain.

 

Le 11 février 1972 le parc est vendu au CNPO (Caisse Nationale de Prévoyance des Ouvriers du bâtiment) pour en faire une maison de convalescence. Le château dans un état de délabrement très important sera rasé en 1980.

 

Aujourd’hui, le parc, après de nombreux débats qui ont secoué la vie municipale de Baillet en France pendant ces dernières années, a été acheté par la mairie, qui en a fait un lieu de promenade et de détente ouvert à tout le monde. Il est à ce jour, classé et ses bois sont gérés par l’ONF.

Sources : Aurélia Dufils – professeur Danielle Tartakowsky – Patrick Marot.